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Pour de vrai

Juin

Je ne sais pas comment tu as fait. Pour me faire baisser ma garde et te faufiler entre les barricades. Je ne sais pas comment tu as fait. Mais je t’en remercie tellement. Même si je n’ai pas moins mal et que finalement, maintenant, tout est plus compliqué. Mais il y aura au moins eu ces jours passés. Et rien que pour ça.

J’étais derrière le comptoir, je servais des verres tout en buvant sans compter. Je souriais beaucoup, parce qu’on était une équipe de choc, que l’alcool enivrait et que ça faisait tellement longtemps. Les piles de disques, le bar enfumé après la fermeture, la tireuse, l’accent du patron, les bouteilles. Et toi de l’autre côté du comptoir que je ne voyais même pas.

Et puis une longue discussion et ta main sur ma hanche. « Je peux ? »

J’ai fui comme toujours, mais au milieu de la foule, tu m’as retrouvée. Mes yeux crépitaient et les tiens encore plus je l’ai bien vu. On s’est faufilé entre les gens, on s’est embrassé beaucoup et j’avais l’impression de revivre. On a dormi tout enlacés, moi j’avais peur terriblement et toi tu glissais tes mains sur ma peau. Là, juste au creux de ton cou. Je t’ai regardé longtemps tellement tu étais beau. Je ne savais pas. Tous ces baisers et ces attentions, tout en me laissant ma liberté.

Parce que même avec le jour, ça n’a rien changé. Je ne savais pas que je pouvais tomber sur quelqu’un comme toi. Tu n’as pas eu peur de mes silences. Tu n’as pas eu peur d’attendre. Tu n’as pas eu peur de moi. Je suis en train de m’accrocher à toi. Mais pour de vrai. J’ai peur que tu t’en ailles.

Juillet

Et finalement j’avais raison. Est ce que je l’ai provoqué inconsciemment ? Y’a eu ce coup de fil alors que j’allais prendre mes billets de train. J’ai oublié de te parler. De t’expliquer. Ou plutôt j’ai pas osé. Tout était encore trop tôt. Tu m’as parlé très gentiment. Pour me quitter. Et là, je n'ai rien pu dire et j’ai retenu mes larmes jusqu’à ce tu raccroches. J’ai mordu mes lèvres très fort et tous les souvenirs d’horreur sont remontés. Tu n’as pas résisté. Je me voyais déjà guérie de tout ce passé bien trop lourd. Tu m’as juste montré le chemin et mise face à mes blocages. Démerde toi avec.

Au final je te comprends, mais j’aurais tellement aimé. Tellement aimé t’aimer.

Griffonné par Nel, le Vendredi 15 Juillet 2011, 02:53 dans la rubrique Méli-Mélo.